Selon une enquête de Federauto, le principal organisme fédérant les concessionnaires belges, l’avenir des concessionnaires automobiles serait sérieusement compromis : de 200 groupes actuellement, il n’en resterait plus qu’une trentaine d’ici cinq ans.
Le constat est alarmant et témoigne du drastique effet de concentration qui semble s’opérer en Belgique dans le secteur de la distribution automobile. C’est Federauto, l’équivalent outre quiévrain de notre CNPA national, qui tire la sonnette d’alarme après avoir examiné à la loupe les chiffres annuels de 2237 entreprises automobiles belges.
"Alors que, ces cinq dernières années, le chiffre d’affaires a augmenté, les marges bénéficiaires ont chuté et le taux d’endettement est en hausse. Les marges bénéficiaires nettes des concessionnaires de voitures ont diminué de 1,41% à 0,9%", explique le rapport, repris par la presse nationale spécialisée en Belgique. "C’est une situation malsaine, qui ne s’améliorera pas dans les prochaines années", a d’ailleurs affirmé Carl Veys, président de Federauto.
Ce sont notamment les distributeurs des marques Citroën et Toyota qui semblent les plus éprouvés par ces difficultés, se contentant d’une marge bénéficiaire d’en moyenne 0,5% quand les concessionnaires Volvo dégagent une marge moyenne de 2,7%.
20000 emplois menacés
Selon l’organisation sectorielle, la crise est la conséquence d’une combinaison de facteurs. Les consommateurs préfèrent en effet acheter des voitures plus petites, se rendent moins dans les ateliers, et les marques obligent les concessionnaires à faire d’importants investissements.
Résultat ? Une concentration drastique du paysage automobile dans le domaine de la distribution s’est opérée : en dix ans, le nombre d’entreprises automobiles est passé de 4200 à 2200 et cette diminution "devrait s’accélérer dans les cinq prochaines années", estime Federauto. "Si le secteur tarde à s’adapter au changement du marché, 20% des emplois du secteur automobile sur les 100000 au total risquent de disparaître dans les cinq années à venir", craint en outre l’organisme.
Par Tanguy Merrien, le 25/02/2015
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